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Le manifeste

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Vers une Architecture Bas Carbone et du Vivant

Une tendance historique de fond est à l’oeuvre dans la société : mettre fin à la dégradation voire la souffrance que nos pratiques modernes font porter à l’environnement.

Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont avérés. Si les conséquences sur le dérèglement du système Terre et la survie de l’espèce humaine en particulier sont incontestables, les derniers rapports d’experts – le GIEC pour le climat, l’IPBES pour la biodiversité – confirment cependant notre capacité à limiter les effets de ce double bouleversement. C’est par nos choix politiques et nos actions que nous pouvons concrétiser la transition écologique.

Jamais les citoyens n’ont exprimé aussi clairement leur souhait de vivre en meilleure harmonie avec le vivant, d’avoir une société qui respecte les limites et les ressources planétaires.

Bien que parmi les premiers secteurs à générer un impact négatif sur notre environnement (40 % des émissions de gaz à effet de serre, destruction et fragmentation des écosystèmes, cause majeure d’érosion du vivant…), le secteur de la construction et de l’immobilier a amorcé sa mue, avec l’ambition de réinventer nos villes. Concours, appels à manifestations d’intérêt ou encore appels à projets ont élargi le champ des compétences évaluées et ont accru l’exigence.

Utilisation de matériaux à faible impact carbone dont les bio et géo sourcés, rénovation et réemploi via l’économie circulaire, maîtrise de la performance énergétique et le bioclimatisme, respect et réintroduction du vivant dans les projets… sont autant de preuves d’une évolution en marche. De façon très innovante, la France a mis en place en 2022 une Réglementation Environnementale de la construction pour lutter contre le changement climatique et contraindre davantage le contenu  carbone des ouvrages.

Avec ces nouvelles exigences, notre vision doit s’élargit à la culture architecturale.

N’y a-t-il pas une nouvelle pensée architecturale à faire émerger en réponse à la dissonance environnementale visible d’un bâtiment, et son inadéquation aux défis du temps ? Avec un minimum de connaissances techniques on regarde désormais avec désolation toute construction neuve à la performance énergétique minimale, un bioclimatisme raté ou sans ambition, une biodiversité oubliée, tous issus du « faire comme d’habitude parce que c’est ce qu’on sait faire », avec des procédés carbonés. Qu’en sera-t-il du projet qui comme un affront à l’intelligence, n’aura pas convoqué la modularité, le bas carbone, les énergies renouvelables ou le réemploi, la préservation des ressources finies et la mémoire de nos constructions passées ?

Le propos est excessif, la critique de l’habitude trop violente ? Pas plus que les bouleversements climatiques et sociétaux qui nous attendent si nous ne conduisons pas cette révolution dans l’acte de bâtir. La folie désormais serait de continuer comme hier, alors même que les solutions techniques sont pour la plupart déjà connues.

Le résultat concret, dans nos villes, est pourtant encore trop souvent décevant. Certains acteurs hélas, perclus par le poids des habitudes, continuent d’ignorer les connaissances scientifiques et refusent d’intégrer les progrès techniques. Ils dévoient la bonne conscience des citoyens et pratiquent un marketing trompeur, plutôt que de faire oeuvre d’une nécessaire pédagogie.

Dans les cas heureusement de plus en plus nombreux de projets dits vertueux, où la recherche du « mieux » guide sincèrement la conception, malgré l’alignement de fonctionnalités et l’atteinte de performances, lorsque le projet « coche toutes les cases », le résultat est assez fade : il lui manque un sens. Parce qu’elle nous aide à mieux vivre, la beauté ne peut-être décorrélée de la responsabilité écologique et sociale de l’architecture.

De toutes les évolutions favorables en cours de développement rapide, cette architecture est le socle de l’évolution des nouveaux enjeux pour la cité et de toute une nouvelle culture à partager. De l’intégration d’injonctions parfois contradictoires, de l’analyse d’une somme de données, après consultation des parties prenantes, du commanditaire aux usagers, le maitre d’œuvre trace un chemin, écrit un projet, sans conteste et par essence imparfait mais en aucun cas « tiède ».

C’est au premier des arts de se révéler dans une pensée nouvelle et de faire synthèse des solutions constructives pour un projet ; le tout n’étant pas simplement la somme des parties mais bien une subtile harmonie. Seul l’architecte saura donner à nos sociétés la vision d’ensemble nécessaire pour matérialiser notre ambition collective de concevoir et construire autrement.

C’est pourquoi, nous nous engageons à fédérer, encourager et promouvoir tous les acteurs de la filière qui s’engagent dans l’élaboration d’une nouvelle architecture. Pour y parvenir, nous prenons le parti de recenser et de montrer des expériences concrètes, en décryptant, leurs réussites comme leurs écueils. Nous souhaitons susciter le débat entre les spécialistes et créer le dialogue avec la société tout entière, à travers une itinérance dans les différentes régions de France, pour permettre le développement d’un regard critique et avisé de nos concitoyens non experts. En plus de son ancrage et de son rayonnement hexagonal, notre mouvement se veut être le représentant d’une « école française » au sein du nouveau Bauhaus européen promu avec la même intention politique par la Commission européenne.

L’enjeu n’est rien de moins que d’encourager l’émergence d’une nouvelle architecture.

Nous nous engageons à fédérer dans la seule voie possible, celle de la traduction créative et culturelle d’un nouveau pacte écologique, social et économique pour la cité : un choix politique.

Le mouvement UNISSON(S), mouvement interprofessionnel, réunit donc les architectes, les paysagistes, les maîtres d’ouvrages, les concepteurs, les élus, les écoles et tous les métiers de l’aménagement et de la ville, intuitu personae et via leurs entreprises ou organisations.

Ensemble, nous souhaitons que cette architecture d’un monde nouveau, celle du bas carbone et du vivant, émerge rapidement afin de répondre de manière tangible et sensible, pour le bâti, la ville, le vivant, au désir puissant de la société pour cette nouvelle économie des ressources.

Ré-UNIR, UNIR … UNISSON(S) tous les architectes pour faire émerger une nouvelle architecture !

Ré-UNIR, UNIR … UNISSON(S) NOUS AUTOUR de tous les architectes pour faire émerger une nouvelle architecture !

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UNISSON(S) Movement Towards a Low-Carbon and Organic Architecture

There is a fundamental historical trend at work in society: to end the damages and even the pain that our modern practices cause to the environment.

Global warming and the collapse of biodiversity are proven facts. If the consequences on the disruption of the Earths systems and the survival of the human species are indisputable, the latest expert reports – the IPCC for climate, the IPBES for biodiversity – nevertheless affirm our ability to limit the effects of this dual disruption. It is through our political choices that we can make the ecological transition a reality, and never have citizens expressed so clearly their desire to live in greater harmony with the living world, to have a society that respects the limits and resources of the planet.

Among the first sectors to generate a negative impact on our environment (emitting 40% of greenhouse gas emissions, destroying and fragmenting ecosystems, and eroding living organisms) is the construction and real estate sector. Simultaneously, this sector is a key player in the life of the city and has begun its transformation both deliberately and by force: through competition, calls for expressions of interest and calls for projects – with the objective of reinventing our cities, expanding the scope of the skills measured and raising the bar.

The solutions are out there: the use of low-carbon materials including bio and geo-sourced equipment, renovation and reuse via the circular economy, control of energy performance and bioclimates, respect and reintroduction of life into projects – all are marks of an evolution in progress. As a major innovation in 2022, France is introducing an Environmental Building Regulation which will meet the first environmental challenge of the time: global warming, by limiting the carbon content of structures.

With these new requirements, our vision has now been extended to include architectural culture. Is there not a new architectural mentality to emerge in response to the visible environmental dissonance of a building, and its inadequacy to face the challenges of our time? With minimal technical knowledge, we now look with desolation at all new construction with the lowest energy performance, a failed or unambitious bio-climate, a neglected biodiversity, resulting from a « business as usual mentality », with carbon-based processes. Like an insult to intelligence, what will happen to the project that does not call for modularity, low-carbon, renewable energy, or reuse that preserves finite resources and the heritage of previous constructions?

Is this too extreme, is the criticism too violent? Not much more than the climatic and societal upheavals that await us if we do not lead this revolution in construction. It would be madness to continue as we did yesterday, when most of the technical solutions are already known.

However, the concrete results in our cities are still too often disappointing. Unfortunately, some actors, burdened by the weight of habit, continue to ignore scientific knowledge and refuse to integrate technical progress. They mislead the good conscience of citizens and practice deceptive marketing, rather than providing the necessary education.

Fortunately, there is a growing number of virtuous projects, where the search for  » improvement  » sincerely guides the design despite the need to align functionalities and achieve performance. Although this is true, when the project  » ticks all the boxes « , the result is rather bland: it lacks meaning. Because it improves our quality of life, beauty cannot be separated from the ecological and social responsibility of architecture.

In other words, of all the positive developments taking place at a rapid pace, we have not yet developed Architecture; an architecture that serves as the basis for the evolution of new challenges faced by the city and a whole new culture to be shared. By integrating sometimes controversial recommendations, analyzing a wealth of data, and consulting with stakeholders from the client to the users, the project manager traces a path and creates a plan, which is undeniably imperfect, but in no way « lukewarm ».

It is up to the arts to reveal itself in a new way of thinking and to synthesize constructive solutions for a project, the totality not being simply the summation of the elements but a subtle harmony. Only the architect will be able to give our societies the overall vision necessary to materialize our collective ambition to design and build differently.

Therefore, we are committed to federate, encourage and promote all the players in the sector who are the first to engage themselves in the development of a new architecture. To achieve this, we are taking the decision to list and present concrete experiences, by decoding, with their protagonists, their successes as well as their pitfalls. We wish to encourage debate among specialists and create a dialogue with society as a whole through a tour of the different regions of France, enabling the development of a critical and informed viewpoint among our non-expert fellow citizens. In addition to its roots and its influence in France, our initiative aims to be the representative of a « French school » within the new European Bauhaus promoted with the same political intention of the European Commission.

The challenge is nothing less than to encourage the emergence of a new form of architecture.

We are committed to federate, encourage and promote all the players in the sector who are the first to commit themselves to the only possible path, the one of the creative and cultural translation of a new ecological, social and economic pact for the city: a political choice.

Therefore, the UNISSON(S) movement, as an interprofessional movement, brings together architects, landscape architects, project owners, designers, elected officials, schools and all the professions involved in urban planning/development via their companies and organisations.

Together, we hope that this new world of low-carbon and organic architecture will soon take shape in order to respond in a concrete and sensitive way to the powerful demand of society for a new resourcebased economy for buildings, cities and living organisms.

UNISSON(S) : RE-UNITE, UNITE… all architects to bring forth a new form of architecture !

UNISSON(S) : RE-UNITE, UNITE…TOGETHER with all architects to bring forth a new form of architecture !

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Vers une architecture
bas carbone et du vivant

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